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Alerte opérationnelle : Recyclage des produits de l'exploitation sexuelle des enfants en ligne

Novembre 2025

Partenaires du projet Shadow

Cette alerte opérationnelle, élaborée par CANAFE en collaboration avec des membres du projet Shadow, un partenariat public-privé sur le recyclage des produits liés à l'exploitation sexuelle des enfants en ligne. Le projet Shadow regroupe, sans s'y limiter, les membres suivants :

Scotiabank
Centre Candien de protection de l'enfance
Gendarmerie royale du Canada
Agence des services frontaliers du Canada
Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada

Partenaires nationaux

Partenaires internationaux

Objectif

La présente alerte opérationnelle a pour objectif d'aider les entités déclarantes à reconnaître les opérations financières pouvant être liées au blanchiment d'argent associé à l'exploitation sexuelle des enfants. Grâce aux déclarations d'opérations financières, CANAFE contribue à la détection, à la prévention et à la dissuasion à toutes les étapes du blanchiment d'argent (placement, dispersion et intégration), du financement des activités terroristes et du contournement des sanctions en fournissant des communications de renseignements financiers exploitables aux organismes d'application de la loi et de sécurité nationale. La présente alerte opérationnelle contient des indicateurs de blanchiment d'argent qui ont été établis à la suite de l'analyse de déclarations d'opérations douteuses, d'autres opérations financières et de sources de renseignements supplémentaires portant sur l'exploitation sexuelle des enfants en ligne. Elle met à jour et remplace la précédente alerte opérationnelle sur le blanchiment des produits de l'exploitation sexuelle des enfants en ligne publiée en décembre 2020.

Projet Shadow

Il s'agit d'un partenariat public-privé codirigé par la Banque Scotia et le Centre canadien de protection de l'enfance, soutenu par CANAFE et les organismes canadiens d'application de la loi pour lutter contre l'exploitation sexuelle des enfants en ligne. Le projet vise à améliorer la compréhension collective de la menace et à renforcer la détection, la prévention et la dissuasion du blanchiment et de la circulation des produits de l'exploitation sexuelle des enfants en ligne.

Contexte

Selon Sécurité publique Canada, l'exploitation sexuelle des enfants en ligne se produit lorsque des enfants sont contraints de voir ou de participer à des rencontres en ligne de nature sexuelle.Note de bas de page 1 L'exploitation sexuelle des enfants en ligne implique l'utilisation de la technologie ou d'Internet pour faciliter l'abus et l'exploitation sexuels d'un enfant. Cela inclut le contenu pédopornographique, le contenu autogénéré et le sextage, le contenu pédopornographique généré par intelligence artificielle, l'extorsion sexuelle (également connu sous le nom de « sextorsion »), la manipulation et le leurre, la diffusion en direct d'abus sexuels sur des enfants et le contenu sur mesure. L'exploitation sexuelle des enfants en ligne est un crime mondial troublant qui cible les enfants et qui continue de croître année après année, ce que démontre non seulement le nombre de signalements confirmés d'images d'abus sexuels sur des enfants, mais aussi la gravité de ces images et vidéos.Note de bas de page 2 Pour souligner que les Canadiens ont la responsabilité de faire respecter les lois et les valeurs canadiennes même lorsqu'ils se trouvent à l'extérieur du pays, le paragraphe 7(4.1) du Code criminel du Canada permet d'inculper les citoyens canadiens ou les résidents permanents qui commettent ces infractions ainsi que d'autres infractions d'ordre sexuel ou d'autres crimes de traite de personnes à l'extérieur du Canada, comme s'ils étaient réputés les avoir commises au Canada.

Les motivations de l'exploitation sexuelle des enfants varient. Si la plupart des contrevenants commettent ce crime pour leur gratification sexuelle et non pour un gain financier, on constate une augmentation des infractions à motivation financière, y compris des cas d'extorsion sexuelle ces dernières années.Note de bas de page 3 L'extorsion sexuelle est une forme de chantage en ligne qui consiste à menacer de diffuser des images ou des vidéos à caractère sexuel (d'une victime) si celle-ci ne paye pas l'extorqueur ou ne lui fournit pas davantage de contenu sexuel. Le Centre canadien de protection de l'enfance rapporte que l'on a signalé que de nombreux extorqueurs utilisaient des stratégies semblables impliquant des plateformes de médias sociaux de premier plan, en particulier celles ciblant les jeunes utilisateurs, se faisant passer en ligne pour un jeune afin d'établir une relation avec une victime et l'inciter à envoyer une image ou une vidéo d'elle nue. Une fois les images partagées, le criminel extorquera de l'argent, des articles (c'est-à-dire des cartes-cadeaux) ou des images supplémentaires de la victime afin que les images obtenues initialement ne soient pas diffusées publiquement ou à des membres de la famille et des amis de la victime. En outre, le fait de se plier aux demandes d'argent des extorqueurs entraîne souvent de nouvelles demandes d'argent jusqu'à ce que la victime coupe le contact. Selon des sources consultées par Cyberaide, la centrale canadienne de signalement des cas d'exploitation sexuelle d'enfants en ligne, les demandes d'argent proviennent parfois de réseaux criminels internationaux organisés.Note de bas de page 4 Cyberaide souligne également que les garçons sont souvent la cible d'extorsion sexuelle financière, tandis que les filles sont plus souvent victimes d'extorsion sexuelle pour obtenir davantage d'images.

Les paiements financiers permettent l'exploitation sexuelle des enfants en ligne. Cette exploitation comporte une dimension financière, notamment le paiement, l'achat et les produits associés à l'accès, à la consommation, à la production et à la distribution de ces contenus illicites. Certains contrevenants contraignent ou manipulent des enfants à partager des images ou des vidéos à caractère sexuel d'eux-mêmes, notamment en leur envoyant des fonds ou des jetons (par exemple, celles de cartes-cadeaux et de cartes de crédit prépayées). D'autres contrevenants envoient des fonds à des facilitateurs diffusant des abus sexuels d'enfants en direct. L'empreinte financière révèle l'intention de commettre un crime tout en le facilitant.

Les monnaies virtuelles sont utilisées pour acheter du contenu d'exploitation sexuelle des enfants, car elles offrent un pseudoanonymat apprécié à la fois par les producteurs et les consommateurs du contenu. L'International Centre for Missing and Exploited Children rapporte que presque tous les marchés du Web clandestin qui se livrent à la vente de contenu d'exploitation sexuelle des enfants acceptent exclusivement les cryptomonnaies comme moyen de paiement plutôt que les méthodes traditionnelles. Selon Chainalysis, le Bitcoin est la cryptomonnaie la plus largement utilisée pour acheter du contenu d'exploitation sexuelle d'enfants, mais l'utilisation du Monero a augmenté ces dernières années. Chainalysis note en outre dans son rapport « The 2024 Crypto Crime Report » que la sophistication des vendeurs de contenu d'exploitation sexuelle d'enfants et leur résistance à la détection et aux démantèlements par les organismes d'application de la loi se sont accrues au fil du temps. Les échanges instantanés, les mélangeurs et les jetons privés (comme Zcash, Monero et Dash) sont couramment utilisés dans l'achat de contenu d'exploitation sexuelle d'enfants, afin d'assurer un anonymat accru dans les opérations.

Une autre tendance émergente préoccupante est la hausse des importations de poupées sexuelles ressemblant à des enfants. Ces poupées ont des dimensions et des caractéristiques enfantines, sont conçues principalement pour le sexe et répondent au seuil juridique de la pornographie juvénile, conformément au paragraphe 163.1(1) du Code criminel canadien. L'on rapporte que leur valeur varierait entre 2 000 $ CA et 8 000 $ CA. Ces poupées sont achetées en ligne auprès de fabricants situés le plus souvent en Chine et au Japon, sont fréquemment expédiées par des sociétés de transport établies en Chine et sont parfois accompagnées de vêtements et d'accessoires pour enfants.Note de bas de page 5 Dans le document « Exploring the implications of child sex dolls », l'Australian Institute of Criminology souligne, bien que cela n'ait pas été établi de manière empirique, qu'il est possible que l'utilisation de poupées sexuelles représentant des enfants puisse indiquer une aggravation des infractions sexuelles sur des mineurs, allant de la consultation de contenu d'exploitation d'enfants en ligne à l'infraction de contact sexuel. Selon les Services d'enquêtes en sciences du comportement de l'Unité des renseignements criminels de la Gendarmerie royale du Canada, du point de vue des comportements criminels et sexuellement déviants, l'utilisation d'une poupée sexuelle enfantine représente une forme d'interaction unique et différente de la consommation d'autres formes de contenu pédopornographique (vidéos, photos et autres). Il est probable qu'elle représente des comportements psychologiquement significatifs liés à l'attirance sexuelle pour les enfants. Cependant, le comportement du contrevenant doit être pris en compte dans son ensemble avant d'évaluer la pleine mesure de son utilisation.Note de bas de page 6

Aperçu de l'analyse de CANAFE des opérations financières liées à l'exploitation sexuelle des enfants en ligne

Selon l'analyse effectuée par CANAFE des opérations financières liées à l'exploitation sexuelle des enfants en ligne, les contrevenants ou contrevenants présumés étaient presque tous des hommes. Ils occupaient un large éventail d'emplois, ou étaient considérés comme retraités, et la majorité était âgée de la fin vingtaine à la soixantaine. La consommation de contenu d'exploitation sexuelle d'enfants en ligne (c'est-à-dire son achat) était le comportement contrevenant le plus fréquemment observé dans les opérations déclarées, suivi par la production ou la vente de contenu d'exploitation sexuelle des enfants en ligne.

Les télévirements sortants vers un autre pays, financés par des dépôts en espèces ou des télévirements entrants, étaient les principales opérations liées à l'achat présumé de contenu pédopornographique en ligne. La plupart des fonds, d'un montant de faible valeur (souvent inférieur à 200 $ CA), étaient envoyés au moyen de la plateforme numérique d'entreprises de services monétaires de manière fréquente (c'est-à-dire plusieurs fois par semaine ou, parfois, plusieurs fois dans la même journée), et généralement le soir, à des destinataires plus jeunes, souvent de sexe féminin. Ces fonds étaient transmis par plusieurs envois, entraînant des frais pour chaque opération, souvent destinés au même bénéficiaire. Les cinq destinations des fonds les plus couramment constatées dans les déclarations d'opérations à CANAFE étaient les Philippines, la Thaïlande, la République dominicaine, la Colombie et le Mexique.

L'on a observé que certains des hommes plus âgés, qui avaient souvent plus de 40 ans qui effectuaient des télévirements sortants vers des territoires présentant un risque élevé d'exploitation sexuelle d'enfants, présentaient également un profil financier associé à des voyages à l'étranger pour commettre des infractions. Cela inclut les dépenses liées aux voyages, comme les réservations de vols, les frais d'hôtel et les frais de taxi, qui ont lieu peu avant ou après les télévirements vers un territoire présentant un risque élevé d'exploitation sexuelle d'enfants. Il convient de noter que ces achats peuvent être effectués dans une région qui n'est pas une destination touristique habituelle, ou que les séjours des contrevenants peuvent être plus longs ou plus fréquents que prévu pour un voyageur canadien typique. Parmi les autres activités suspectes, l'on peut citer les retraits excessifs d'espèces (fréquents, mais généralement de faible valeur) à des guichets automatiques bancaires et les achats qui s'apparentent à des cadeaux, comme ceux de bijoux, dans le territoire présentant un risque élevé. Certains pays peuvent soulever l'intérêt des délinquants sexuels en raison de leur situation économique, de l'absence de législation pour protéger les personnes à risque ou de leur proximité relative avec le Canada. Ces territoires présentant un risque élevé comprennent les Philippines, la Thaïlande, l'Inde, l'Afrique du Sud, la République dominicaine, le Mexique et Cuba.

L'achat en ligne de contenu d'exploitation sexuelle d'enfants à l'aide de monnaies virtuelles, souvent par des hommes âgés dans la fin vingtaine et trentaine, a été de plus en plus signalé. Ces opérations commençaient souvent en suivant un « modèle un à un », où la monnaie virtuelle était envoyée par l'acheteur à une adresse unique liée à la personne. L'on passait ensuite à un « modèle plusieurs à un », où les fonds étaient envoyés de l'adresse unique détenue par l'acheteur à une adresse vers laquelle sont effectuées de nombreuses opérations similaires. L'on assurait également une dispersion accrue des fonds au moyen de mélangeurs, fonds qui étaient ensuite retirés à partir d'une plateforme d'échange de monnaies virtuelles. La valeur des opérations s'établissait habituellement entre 5,00 $ CA et 50,00 $ CA. Les paiements récurrents à la même adresse recevant des fonds de nombreuses adresses différentes peuvent indiquer qu'il y a abonnement à du contenu d'exploitation sexuelle d'enfants. En outre, les hommes plus jeunes, âgés de la vingtaine et de la trentaine, ont été plus fréquemment signalés comme achetant du contenu d'exploitation sexuelle d'enfants au moyen de transferts de pair-à-pair, de virements de fonds par courriel, ou d'acquéreurs. La plupart de ces achats étaient de faible valeur, normalement inférieurs à 200 $ CA, mais fréquents et envoyés à plusieurs personnes. Ces opérations incluaient parfois du jargon ou de l'argot faisant la publicité de nouveaux contenus à vendre et de contenu d'exploitation sexuelle d'enfants, comme l'utilisation des termes « schoolgirl » (écolière), « tots » (bébés) et « cp » (« child porn », ou pornographie juvénile), et l'utilisation d'émojis représentant des tranches de fromage et de pizza, des sucettes et des tétines.

Il convient de noter que les achats et paiements excessifs indiquent que les contrevenants ou contrevenants soupçonnés ont probablement passé une grande partie de leur temps sur l'Internet – achats en ligne, achats d'applications, jeux en ligne, utilisation de technologies de communication et de vidéo en ligne, stockage de fichiers en ligne et achats de mises à niveau, et abonnements et fonctionnalités spéciales sur des plateformes de médias sociaux. Des achats de divertissement pour adultes en ligne ont fréquemment été observés, souvent en conjonction avec l'utilisation d'acquéreurs connus pour servir l'industrie du divertissement pour adultes, ainsi que des achats visant à renforcer la confidentialité et l'anonymat en ligne, comme des achats de services de réseau privé virtuel et de nettoyage criminalistique d'appareils, sans explication raisonnable. Ces achats n'étaient souvent pas en adéquation avec l'emploi déclaré ou les revenus attendus, ou semblaient excessifs.

Les opérations liées à l'extorsion sexuelle se distinguent couramment par les notes ou détails qui leur sont associés. Ces détails ont parfois un ton de supplication et font référence à du contenu explicite, comme des photos et des vidéos (par exemple, « delete the video » [supprime la vidéo] et « please stop » [s'il te plaît, arrête]). La valeur des transferts de fonds se situe généralement entre 10 $ CA et 200 $ CA et les transferts sont effectués de pair-à-pair ou par virement par courriel. Les entreprises de services monétaires peuvent servir à envoyer des fonds provenant de plusieurs victimes, une fois réunis, vers l'étranger. Les paiements d'extorsion sexuelle provenant de mineurs plus jeunes seront généralement de valeur moindre que de ceux de personnes plus âgées.

Les poupées sexuelles ressemblant à des enfants sont souvent achetées auprès de fabricants étrangers, notamment en Chine et au Japon. Les personnes qui achètent ces poupées sont fréquemment des hommes célibataires sans personne à charge connue, et l'achat sera inhabituel ou il ne correspondra pas aux dépenses attendues compte tenu de leurs revenus. L'achat de ces poupées est souvent associé à d'autres activités financières et achats préoccupants, comme des frais d'expédition excessifs, et des achats dans des magasins de jouets, des magasins de vêtements pour jeunes et des magasins de jouets sexuels. L'achat de ce type de poupées s'accompagne d'autres indicateurs financiers de contenu d'exploitation sexuelle d'enfants en ligne, comme des achats d'outils et de services en ligne pour accroître la confidentialité et l'anonymat sur Internet.

Motifs raisonnables de soupçonner et utilisation des indicateurs

Les entités déclarantes ont besoin plus que d'une simple impression ou intuition pour déterminer si elles doivent transmettre une déclaration d'opérations douteuses à CANAFE (que ce soit pour une opération financière réalisée ou tentée), même s'il n'est pas nécessaire d'avoir une preuve de blanchiment d'argent, de financement des activités terroristes ou de contournement des sanctions. Les entités déclarantes doivent tenir compte des faits, du contexte et des indicateurs de blanchiment d'argent entourant une opération. Lorsque ces éléments sont considérés ensemble, ils créent une image qui est essentielle pour différencier ce qui peut être suspect de ce qui peut être raisonnable dans une situation donnée. Les entités déclarantes doivent avoir des motifs raisonnables de soupçonner qu'une opération, réalisée ou tentée, est liée au blanchiment d'argent, au financement des activités terroristes ou au contournement des sanctions avant de pouvoir transmettre une déclaration d'opérations douteuses à CANAFE.

Les indicateurs de blanchiment d'argent peuvent être considérés comme des signes d'alerte indiquant que quelque chose ne va pas. Les signes d'alerte découlent habituellement de caractéristiques, de comportements, de tendances et d'autres facteurs contextuels, pris par eux-mêmes ou ensemble, liés aux opérations financières qui les font paraître incohérents par rapport à ce qui est attendu ou considéré comme normal. Un indicateur seul peut ne pas sembler suspect au premier abord. Cependant, il pourrait amener les entités déclarantes à s'interroger sur la légitimité d'une opération, ce qui pourrait les inciter à l'évaluer afin de déterminer s'il existe d'autres faits, éléments contextuels ou indicateurs de blanchiment d'argent, de financement des activités terroristes ou de contournement des sanctions qui augmenteraient leurs soupçons au point où il serait nécessaire de transmettre une déclaration d'opérations douteuses à CANAFE (consultez la directive de conformité de CANAFE sur la déclaration d'opérations douteuses).

Indicateurs de blanchiment d'argent

Les indicateurs de blanchiment d'argent qui suivent liés à l'exploitation sexuelle des enfants en ligne sont basés sur une analyse des fonds de données de CANAFE et d'autres sources d'information nationales et internationales. Les tendances et les types d'opérations soulevés, ainsi que les facteurs contextuels, soulignent l'importance de l'obligation de bien connaître son client que prévoit la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes. Les indicateurs ne doivent pas être considérés isolément; seuls, ils ne signalent pas forcément la présence de blanchiment d'argent ou d'autres activités suspectes. Ils doivent être évalués par les entités déclarantes en combinaison avec ce que ces dernières connaissent de leur client et d'autres facteurs entourant les opérations afin de déterminer s'il existe des motifs raisonnables de soupçonner qu'une opération réalisée ou tentée soit liée à la commission, réelle ou tentée, d'une infraction de blanchiment d'argent.

Plusieurs indicateurs peuvent révéler des liens jusqu'alors inconnus qui, pris dans leur ensemble, pourraient justifier d'avoir des motifs raisonnables de soupçonner que l'opération réalisée ou tentée est liée à la commission réelle ou tentée d'une infraction de blanchiment d'argent. C'est un ensemble de facteurs qui permet d'établir un soupçon. Les indicateurs visent à aider les entités déclarantes dans leur analyse et leur évaluation des opérations financières douteuses.

Les entités déclarantes doivent également déterminer si les indicateurs contextuels et liés aux opérations énumérées jouent un rôle dans le maintien d'un solide programme de conformité lorsqu'ils sont considérés comme des facteurs de risque dans l'évaluation des risques de blanchiment d'argent, de financement des activités terroristes et de contournement des sanctions des clients potentiels et actuels. La compréhension et l'application de ces indicateurs peuvent contribuer à atténuer l'exploitation des activités d'une entité déclarante à des fins de blanchiment d'argent, de financement des activités terroristes et de contournement des sanctions. Les facteurs de risque liés aux relations entre les entreprises et leurs clients évoluent de manière dynamique au fil du temps et se divisent selon les catégories suivantes :

Pour obtenir d'autres renseignements, veuillez consulter la directive sur l'évaluation des risques et les exigences relatives au programme de conformité de CANAFE.

Indicateurs liés à de possible contrevenants consommateurs ou fournisseurs de contenu d'exploitation sexuelle des enfants en ligne

Indicateurs liés à de possible contrevenants produisant ou vendant du contenu d'exploitation sexuelle des enfants en ligne

Indicateurs liés à la possible exploitation sexuelle des enfants en ligne sous forme de leurreNote de bas de page 7

Indicateurs liés à la possible exploitation sexuelle des enfants en ligne sous forme d'extorsion sexuelle

Indicateurs liés aux poupées sexuelles ressemblant à des enfantsNote de bas de page 8

Transmettre une déclaration à CANAFE

Pour faciliter le traitement des déclarations par CANAFE, veuillez inscrire les termes #Projet SHADOW ou #SHADOW dans la description des motifs de soupçon de la déclaration d'opérations douteuses. Consultez également la directive sur la déclaration d'opérations douteuses à CANAFE.

Communiquer avec CANAFE

Courriel : guidelines-lignesdirectrices@fintrac-canafe.gc.ca
Téléphone : 1-866-346-8722 (sans frais)
Courrier : CANAFE, 234, avenue Laurier Ouest, 24e étage, Ottawa (Ontario)  K1P 1H7, CANADA

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, 2025.
No de cat. FD4-24/2025F-PDF
ISBN 978-0-660-77733-7

Ressources

Pour obtenir d'autres renseignements sur l'exploitation sexuelle des enfants, ainsi que des renseignements financiers connexes, veuillez consulter les ressources suivantes :

Canada

International

Date de modification :